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Belle femme, comment répondras-tu?

Indubitablement, l’hiver s’en vient. Chaque jour il se rapproche un peu plus de nous. Notre corps s’adapte au changement de température, de luminosité. Il y a tout un processus de préparation qui se fait tout seul, sans notre implication consciente, mais nous n’en ressentons pas moins les effets pour autant.

Enfant, on nous enseigne qu’il y a des animaux qui hivernent et d’autres qui hibernent l’hiver. Les premiers font avec l’hiver, ils continuent leurs activités normales comme se nourrir, se reposer, voir à leurs petits, tout en s’adaptant à leur environnement devenu plus rigoureux. En d’autres mots, ils font avec.  

Les seconds en revanche, les ours notamment, ralentissent carrément leur métabolisme l’hiver au point où on dit d’eux qu’ils s’endorment à l’automne et s’éveillent au printemps. Dans les faits, ils bougent un peu plus que ça, mais disons en gros qu’ils font le minimum pour rester en vie en économisant leur force en attente du retour des jours plus cléments.

Si les animaux le pouvaient, peut-être auraient-ils une opinion sur la meilleure façon de vivre un hiver, mais hélas, ou heureusement, leur perspective nous est inconnue.

Mais toi belle humaine, de quelle trempe es-tu ?

Quand ton environnement t’apparaît plus hostile, quand il se distancie de ta préférence naturelle, comment y réponds-tu ?

Je t’invite à faire une pause à cette lecture, recule physiquement d’un pas ou deux et observe-toi comme si ton double était devant toi, dans quelques situations passées où ton environnement, ta réalité extérieure est devenue plus difficile.

T’es-tu adaptée ? T’es-tu endormie ?

La réponse à cette question est sûrement remplie de nuances et en même temps, peut-être vois-tu se dégager une tendance sur ta ligne du temps. Aux mêmes stimulis on apporte souvent la même réaction. Ça prend du temps et de la dévotion pour se réinventer. Il faut en sentir l’appel et y répondre.

Il serait peut-être opportun pour certains animaux qui font avec l’hiver de parfois passer une journée dans leur tanière à simplement regarder les flocons tomber, à rêver d’un printemps où ils pourront à nouveau gambader sous les chauds rayons du soleil.

Ceux qui dorment leur hiver pourraient quant à eux choisir une journée pour sortir dehors et d’y rester pendant un moment plus long, simplement pour humer l’air, apprécier le fait d’être en vie et se laisser surprendre par la possibilité d’un festin inespéré.

S’adapter ou dormir n’est ni une finalité ni un absolu.

Ce sont des réponses qu’on peut offrir en toute conscience au changement, qu’on l’ait choisi ou non.

L’hiver s’en vient.

Et on pourrait aussi dire, l’économie fluctue, des relations se transforment, des gens partent et d’autres arrivent, la santé n’est jamais acquise, des frontières se redessinent.

Personne ne l’a choisi.

Et pourtant, depuis toujours, on fait avec.

Bon gré, mal gré.

Toi belle femme au prochain mouvement de ton environnement, comment répondras-tu ?

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